• mar. Nov 18th, 2025

Mohammed VI, visionnaire du football marocain et africain

Une stratégie royale assumée

Depuis son accession au trône, le Roi Mohammed VI n’a cessé d’accorder une place privilégiée au football dans la stratégie nationale de développement du sport — et au-delà, de rayonnement international du Royaume. Dans un de ses messages officiels, il évoque :

L’exemple du football est emblématique de cette Haute Vision Royale. L’Académie Mohammed VI de Football, les cinq centres d’entraînement régionaux, plus de vingt stades de niveau international, plus de deux cents terrains aux normes reconnues…

Cette phrase illustre le fil rouge : formation, infrastructures, professionnalisation.

Actes concrets : infrastructures de premier plan

L’Académie Mohammed VI de Football

Lancée en 2009, cette académie s’étend sur 30 hectares, avec hôtels, terrains, salles de sport et d’étude.

Coût estimé : environ 65 millions de dollars pour sa réalisation.

Résultats récents : lors de la Coupe du Monde U20 2025, plusieurs titulaires marocains sont issus de l’académie notamment Yassir Zabiri, Houssam Essadak, Fouad Zahouani, Yassine Khalifi.

Le président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a salué « le rôle déterminant de l’Académie … qui illustre la vision clairvoyante du Roi ».
Cette académie ne se contente pas de former : elle contribue à faire du Maroc une pépinière de talents et un exemple continental.

Le Grand Stade de Tanger

Ce stade, anciennement connu comme « Stade Ibn-Batouta », a fait l’objet d’une rénovation et extension majeures. La capacité est portée à environ 75 000 places.

Il sera inauguré le 14 novembre 2025 à l’occasion d’un match amical entre le Maroc et le Mozambique, dans le cadre des préparatifs de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 (CAN 2025).

Le coût des travaux d’extension est estimé à 360 millions de dollars.
La mise à niveau de ce type d’enceinte montre que la vision royale ne se limite pas à la formation des joueurs mais englobe la « plate-forme » nationale de sport moderne.

Autres stades et projets

Deux autres stades flambants neufs à Rabat le Stade Moulay El Hassan et le Stade Al Barid sont inaugurés en novembre 2025 à l’occasion des barrages-qualifications pour la Coupe du Monde 2026.

Ces investissements s’inscrivent dans un plan plus large d’infrastructures sportives et logistiques en vue de la co-organisation de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal.

Une approche continentale et diplomatique

La politique sportive du Maroc ne se limite pas à son territoire. Quelques exemples :

Le pays s’est positionné comme « terre de repli » pour d’autres fédérations africaines dont les stades n’étaient pas homologués : matches Djibouti-Burkina, Mozambique-Cameroun etc ont été joués au Maroc.

Le rôle diplomatique du sport est mis en lumière dans des analyses comme : « Le Maroc, un modèle africain de diplomatie sportive ».

Ce soft-power s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer les liens avec l’Afrique subsaharienne, au moment où le Royaume avait réintégré l’Union Africaine en 2017.

Pourquoi cela fonctionne ?

Cohérence : formation + infrastructures + rayonnement international = un modèle intégré.

Vision à long terme : l’académie a été lancée en 2009, investie sur 15-20 ans, les stades sont prévus pour la CAN 2025 et le Mondial 2030.

Effet « vitrine » : ces équipements et réussites sportives renforcent l’image du Maroc comme acteur majeur en Afrique.

Inclusivité : le Roi parle de sport comme vecteur de « potentiel national ».

Défis et perspectives

Bien entendu, les attentes sont élevées. Le modèle royal doit désormais être soutenu par :

  • Une professionnalisation continue des clubs locaux pour tirer parti de l’académie et des stades.
  • La conversion de l’infrastructure en véritable « écosystème footballistique durable » (emplois, marché local, retombées économiques).
  • Une montée en puissance du football féminin, des catégories jeunes et des régions moins représentées.
  • Un maintien de la politique diplomatique sportive sans que cela ne devienne simplement « spectacle ».

La clairvoyance du Roi Mohammed VI – articulée autour de l’Académie Mohammed VI, de grands stades comme celui de Tanger, et d’une stratégie continentale – offre au Maroc une trajectoire sportive ambitieuse. Elle dépasse le cadre national pour s’inscrire dans une dynamique africaine. Le Royaume ne se contente plus de participer : il construit, forme, accueille, influence. L’effet ? Un paysage footballistique renouvelé, et un Maroc qui se pose comme hub du football en Afrique et au-delà.

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